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L' ECOLE DU MONT DES CATS

     Les premiers moines qui s'établirent au MONT DES CATS furent des frères enseignants, Les Antonins, ils s'établirent au milieu du XVII ° siècle dans le bois situé en bas de la Chapelle de la Passion qui se nomme le bois de l'Ermitage « T' Ermite Busch » sur la paroisse de BERTHEN.
     L'opposition du Curé de BERTHEN, à leur désir d'avoir un aumônier, provoqua leur départ, ils quittèrent ce lieu pour aller s'installer en haut du Mont, sur le territoire de GODEWAERSVELDE, doyenné de POPERINGHE, évêché d'YPRES.
     L'évêque les autorisa, le 23 Juin 1688, à s'y construire une nouvelle demeure, celle-ci devait être remplacée, en 1725, par une construction plus vaste et plus conforme à sa destination, les Ermites avaient, en effet, fondé une école qui accueillait 200 élèves. Suivant un document ancien, l'enseignement était donné en langue Flamande.
     Suivant une autre source, le 19 Mai 1772, Jean-Baptiste WESCHTEEN, Jacques BREYNE, Pierre-Jacques DE QUIDT, Charles-Eugène DE PAUCO, Henri-Mansuétus COUSYN et François-Joseph LAMMENS constituèrent la « Société du MONT DES CATS » désirant donner une éducation et une instruction honnête à la jeunesse et vivre en paix, bonne harmonie et célibat... Par acte du notaire P.L. VAN DER MEERSCH de STEENVOORDE. Il devait s'agir des frères Antonins.

     Quand éclata l'orage révolutionnaire, des forcenés se ruèrent sur l'humble Ermitage, le détruisirent en partie, expulsèrent les moines et confisquèrent le domaine.
     Après la révolution, le pays était privé de maisons d'enseignement primaire et Monsieur Nicolas-Joseph RUYSSEN, né le 26 Février 1757, songeait à le doter d'un établissement de ce genre, voulant laisser à la postérité plus que ses tableaux de peintre.
     Sur ces entrefaites, les débris de l'Ermitage vinrent à être mis en vente. Monsieur RUYSSEN les racheta, en 1817 à un menuisier de METEREN nommé LACAES. Il fit aménager le bâtiment à l'abandon depuis 25 ans.
     Au cours de l'année 1818, il vint s'y installer avec son chapelain, le père IZOARD ancien Guillemite, en attendant de pouvoir y établir une oeuvre d'instruction primaire.

     Pour accomplir ce dessein, il fit d'abord appel aux Jésuites qui ne crurent pas devoir répondre à ses avances, puis il s'adressa aux Frères de la Doctrine Chrétienne de SAINT OMER. Ceux-ci acceptèrent l'établissement d'un pensionnat, mais ils ne se chargeaient que de faire les classes, le reste était laissé aux soins de M. RUYSSEN.
     L'Ermitage accueillit une centaine d'élèves, c'était un beau début, mais après deux années scolaires (1824-1825) M. RUYSSEN résilia la convention passée, par lui, avec les Frères.
     C'est alors qu'il se tourna vers les Moines Trappistes de l'Abbaye du Gard, à PICQUIGNY, près d'AMIENS. Le Père Abbé accepta volontiers la demande de M. RUYSSEN qui, dès le 18 Janvier 1826, eut la grande joie de recevoir, au MONT DES CATS, le premier groupe de Moines, facilita au maximum leur installation.
     Que le Monastère du MONT DES CATS dut s'occuper de l'éducation des enfants pauvres, c'était une stipulation faite dans l'acte de fondation du Monastère par M. RUYSSEN, les Trappistes n'y faillirent pas. Dès les premiers jours, on les vit prendre en tâche d'instruire les petits garçons du Mont, dans le Monastère même.
     Le R.P. Germain, Abbé du Gard avait commis à ce soin le Père Arsène, prêtre et un Frère. Malheureusement, le grand âge et les infirmités du Père Arsène ne lui permirent pas de s'accoutumer à l'air vif et froid du MONT DES CATS, il retourna au Gard où il mourut en 1828.

     Quant à M. RUYSSEN, il quitta l'ancien Ermitage des Antonins qu'il cédait aux P.P. Trappistes pour se retirer dans une humble chaumière, sur la route de GODEWAERSVELDE.
     A cette époque (1833) le chapitre et le quartier des étrangers n'étaient pas encore achevés ; dans ce bâtiment, il y avait une place appropriée où l'on instruisait les enfants. On fit servir aussi à cet usage la petite maison près de la grange qui avait d'abord été établie pour recevoir les familles des Pères. L'école fut ensuite transférée dans une autre place qui était à côté de la grand porte de l'église du Monastère. Ensuite, une maison fut achetée, elle était située dans la grande pâture derrière le « Cabaret ».

     En 1839, Dom Athanase ITSWEIRE alors prieur du Monastère fit construire une école sur le chemin de GODEWAERSVELDE (des bâtiments de cette école, il en existe encore un, c'est la maison occupée actuellement par M. René VANDEVOORDE (2009). Un autre bâtiment qui était occupé par la famille TRUYMAN a du être démoli en 1969 car il menaçait ruine)

Ecole du Mont-des-Cats

     Les Pères Trappistes ne pouvant plus eux-mêmes faire la classe, Dom Athanase confia le soin d'éduquer les enfants des deux sexes à de pieuses personnes du Mont et notamment à Mlle Jeanne SCHEERCOUSSE.
     Le Monastère du MONT DES CATS étant devenu Abbaye, en 1847, Dom Dominique LACAES en fut le premier Abbé le 30 Juin 1847 à l'âge de 33 ans.
     Dom Dominique fit achever les travaux de construction de l'école. Toutefois, il crut prudent de trouver une aide à Mlle SCHEERCOUSSE. Cette dernière avait près d'elle une nièce qui partageait sa vie; jeune fille intelligente, capable de remplir avec succès la même besogne, c'était Benjamina SCHEERCOUSSE âgée de 20 ans (P. Eugène).
     Le R.P. Abbé l'envoya à CAESTRE pour commencer son instruction puis la confia aux sœurs Ursulines de GRAVELINES. Au milieu d'un monde si nouveau pour elle, la fille du KATSBERG se transforma et répondit parfaitement au désir du Révérend Père, elle revint avec le diplôme d'instruction élémentaire.
     Mlle Jeanne SCHERCOUSSE étant décédée, Benjamina se trouva à la tête de la maison d'école sous l'égide de Dom Dominique. Deux autres filles vinrent se joindre à elle et constituèrent une espèce de petite communauté. On y prononçait des voeux de dévotion et chacune portait un nom particulier: Benjamina reçut celui de Sr Dominique.
     Le Révérend Père fit construire une chapelle rustique dans le talus (qui existe encore). Tous les jeudis sans jamais confier à un autre, il allait célébrer la messe et adresser la parole de Dieu à ses chères institutrices, d'ailleurs, presque tous les jours, il se rendait à l'école interrogeant les enfants, leur faisant des récits édifiants et pleins d'intérêts. Bref, l'excellent Abbé n'avait de plus grand bonheur que de se trouver avec les pauvres et de contribuer à leur inspirer des sentiments Chrétiens. A des époques fixes, il distribuait des prix; tout le monde avait le sien.
     Parmi les meilleurs élèves, Dom Dominique en discerna plusieurs qu'il fit initier au latin par quelques religieux et les envoya ensuite aux institutions voisines en vue du séminaire.
     Le dernier de ces étudiants privilégiés, neveu de Mlle Benjamina, sa philosophie faite au grand séminaire opta pour la Trappe deux ans après la mort de son pieux bienfaiteur et hérita avec joie et reconnaissance de son nom de religion. Il s'agit, ici, du futur Dom Dominique SCHEERCOUSSE qui devint Abbé des Catacombes à ROME.
     Après la mort de Dom Dominique (5 Janvier 1883) les locaux de l'école furent jugés trop étroits pour le nombre d'élèves qui allait sans cesse croissant. Il fallait construire une nouvelle école. En même temps, les institutrices après de longues années de dévouement songeaient à prendre une retraite bien méritée.
      Non loin de cette école, une demoiselle d'HAZEBROUCK s'était fait construire une villa qui, à sa mort en 1893, fut mise en vente. Dom Jérôme PARENT, troisième Abbé du MONT DES CATS, acheta ce petit domaine et fit construire un bâtiment pour installer les locaux d'école dans de meilleures conditions d'hygiène (Pèlerin N° 1518) à l'emplacement actuel.

Ecole du Mont-des-Cats

     Le Révérend Père Abbé fit appel aux filles de l'Enfant Jésus de LILLE et le 15 Septembre 1895, trois religieuses s'installèrent. C'était Sr Marie, Sr Athanase et Sr Désirée qui donnèrent l'instruction primaire et une éducation Chrétienne aux garçons et fillettes du MONT DES CATS. Un moine était chargé de faire le catéchisme dans la chapelle Saint Constance. Ces religieuses enseignèrent jusqu'en 1906 (année où il fut interdit aux religieuses d'enseigner).
     Trois religieuses sécularisées arrivèrent alors d'AMIENS ; puis vint la guerre, ce fut le lundi 5 Octobre 1914 qu'on vit les Allemands sur le territoire du MONT DES CATS, ils s'établirent à l'école et occupèrent les locaux mais furent chassés du Mont le 13 Octobre 1914 par les Anglais.
     Après la guerre, le R.P. Abbé rappela les filles de l'Enfant Jésus sécularisées, on vit revenir, en 1921, Sr Désirée, Sr Victoire, Sr Marie-Eugène et Sr Marie et depuis 1921, l'école n'a cessé de fonctionner, mais le manque de vocations obligea les religieuses à s'adjoindre des institutrices séculières.
     L'établissement comprenait alors trois classes, mais le nombre d'enfants s'étant accru, une quatrième classe fut construite en 1957, l'effectif s'élevait alors à plus de 160 élèves, garçons et filles.
     Vint la loi scolaire du 31/12/1959 dite loi DEBRE, Sr Rose (Germaine HENNEKENS 1900-1976), alors directrice demanda le contrat simple avec l'état. Après bien des difficultés causées par la mixité de l'école, tribunal administratif et autres, ce contrat simple fut signé le 10 Mars 1964.
     Une association de gestion fut créée, elle était composée d'anciens élèves et de parents d'élèves; elle fut enregistrée à la sous-préfecture de DUNKERQUE le 26 Mars 1957. Son président fondateur, M. Joseph CARDINAEL, en assura la direction jusqu'à son décès, le 12 Août 1974.
     Le manque de religieuses s'étant accentué, la maison mère des filles de l'Enfant Jésus fut dans l'obligation de retirer les religieuses du MONT DES CATS, celles-ci quittèrent le Mont le 3 Juillet 1974 après près de 80 années de dévouement.
     Déjà à partir de Septembre 1973, la direction de l'école avait été confiée à M. Roger FOSSE qui fut le premier laïc à diriger cette école. Malheureusement, après 18 mois de séjour, le temps de se faire apprécier et regretter, il succomba à une implacable maladie le 25 Février à l'âge de 60 ans.
     Les Pères de l'Abbaye ont toujours été les plus grands bienfaiteurs de l'école, leur générosité n'a jamais fait défaut.
     En août 1996, l'Abbaye fit construire de nouveaux sanitaires à l'intérieur de la 4ème classe.

          Fin de l'école
     Le 4 mai 1998 M. Verdière, inspecteur Diocésain, rencontra, à l'école, les responsables OGEC et APEL. Il leur exposa son inquiétude au sujet de l'avenir de l'école, et souligna qu'il fallait à tout prix avoir 30 élèves pour 2 classes.
     Plusieurs autres réunions suivirent, il s'en suivit que les parents avaient réussi en un temps record à avoir l'accord de plusieurs familles et que le chiffre de 30 était largement dépassé.
     Il est plus qu'évident que la direction Diocésaine avait déjà arrêté son plan. L'école Saint Gérard, vu son effectif, souhaitait ouvrir une 5ème classe, devant la difficulté d'obtenir un poste supplémentaire, l'UDOGEC imagina une fusion entre Saint Gérard et Saint Constance avec direction et gestion unique.
     Vers la fin de février 1999, la direction d'école reçut une copie de la lettre datée du 27 janvier 1999 selon laquelle le président de l'UDOGEC demandait à l'inspecteur d'académie la suppression du contrat simple qui liait l'école Saint Constance à l'état entraînant ainsi la fermeture administrative de celle-ci.

     Cette façon de faire en a révolté plus d'un et a eu pour conséquence l’inscription de seulement 2 élèves de Saint Constance à Saint Gérard, les autres ont été inscrits aux écoles publiques de Berthen, Gode et Meteren.

 

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